L enthousiasme philosophique montesquieu biography
A Montesquieu Dictionary
1L’ouvrage, un in-octavo anonyme publié chez Jacques Desbordes à Amsterdam au printemps 1734, a été préparé au retour des voyages (donc après 1731), quand Montesquieu a perdu tout espoir de faire carrière dans la diplomatie (voir l’introduction à cet ouvrage, « Folio Classiques ») ; sans doute le thème a-t-il été inspiré à Montesquieu par le séjour en Angleterre (1729-1731) : comme on va le voir, à travers l’exemple privilégié des Romains, c’est en fait une réflexion politique de grande ampleur sur la liberté qu’il entreprend, comme le montre aussi l’ouvrage qu’il écrit dans la continuité des Romains, les Réflexions sur la monarchie universelle (en rend compte la publication conjointe de ces deux ouvrages OC, t. II, 2000). Il aura d’ailleurs soin d’orchestrer la diffusion de l’ouvrage auprès de ses amis anglais.
2Il n’existe aucun manuscrit antérieur à la publication, sauf une préface finalement rejetée, conservée dans le fonds de La Brède (transféré à la bibliothèque de Bordeaux en 1994) ; mais on n’a en fait aucune certitude sur la date de sa rédaction. En revanche, on dispose d’un très important cahier de corrections, préparé semble-t-il dès le lendemain de la première publication, et sur lequel s’appuie l’édition de 1748, largement remaniée, et qui bénéficie des recherches de L’Esprit des lois.
3« Je n’avais d’abord pensé qu’à écrire quelques pages sur l’établissement de la monarchie chez les Romains mais la grandeur du sujet m’a gagné, j’ai remonté insensiblement aux premiers temps de la République et j’ai descendu jusqu’à la décadence de l’Empire » : c’est ainsi que dans ce projet de préface Montesquieu avait pensé à introduire son ouvrage. Le pivot, ou le point central, celui qui suscite son intérêt et justifie sa démarche, en est le processus par lequel Rome abandonne volontairement sa liberté, tout en gardant les mêmes institutions. L’ordre de la composition s’en déduit&nb DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. 467 NOTICE HISTORIQUE sue LA VIE ET LES OUVRAGES DE M. LE BARON WALCKENAER, PAR M. NADDET, SECRÉTAIRE PERPETUEL DE L'ACADEMIE DES INSCRIPTIONS ET BELLES-LETTRES. Au moment de prendre la parole pour vous entretenir de la vie et des travaux de M. le baron Walckenaer, une réflexion douloureuse me saisit : je songe que vos suffrages, on peut dire unanimes, avaient désigné d'abord, pour succéder à cette place et pour faire cet éloge, un autre que moi (1), qui semblait avoir de si nombreuses et si vaillantes années à consacrer au service de l'Académie, à la gloire de l'Institut et des lettres françaises. Jeu terrible et mystérieux de la Providence ! Entre deux vieillards, dont l'un, en lui laissant son héritage acadé¬ mique, meurt plein de jours, de jours fortunés, et l'autre, qui avait applaudi aux succès de son enfance déjà remarquable, devait, selon l'ordre naturel, lui demander tout au plus un éloge funèbre, et non une succession, l'homme jeune encore tombe, dans sa forte maturité, lorsqu'il allait recueillir sa moisson si laborieusement préparée et déjà si féconde. Mais à chaque jour sa peine et son deuil. Le temps viendra de déplorer cette perte irréparable. Éloignons aujourd'hui des préoccupations trop affligeantes, qui nous détourneraient du devoir présent, non moins pieux, mais plus exempt d'amer- 59. 468 HISTOIRE DE L'ACADÉMIE tume. Quel objet plus consolant en effet l'esprit pourrait-il choisir pour s'y reposer et s'y complaire en s'instruisant, que la longue carrière d'un homme de mérite et d'un homme de bien, toute remplie par une constante uniformité de devoirs généreux, de services rendus au pays, de travaux utiles et honorables, de félicités de la famille, qu'interrompent, au commencement, un seul événement lamentable, et dans un temps où les calamités n'épargnaient que ceux qui les faisaient peser sur les autres, puis, dans un âge plus avancé, quelques-unes de ces épr La mise en forme de cet article est à améliorer(). La mise en forme du texte ne suit pas les recommandations de Wikipédia : il faut le « wikifier ». Comment faire ? Les points d'amélioration suivants sont les cas les plus fréquents : L'épisode culturel des Lumières en France est celui de l’épanouissement d'un esprit critique public, de l'affaiblissement progressif des autorités naturelles de la royauté et de l'Église ; il se conclut par les périodes révolutionnaire et napoléonienne qui mobilisent les évolutions antérieures pour construire un système culturel nouveau. La culture des Lumières consiste en tous les moyens matériels et intellectuels pour éclairer l'homme, pour qu'il s'émancipe des traditions mentales, issues de la royauté ou de l'Église. Elle a été portée par des philosophes qui se trouvent en conflit avec la plupart des institutions en place, qu'ils accusent d'obscurantisme, de répandre le fanatisme et les préjugés, et de s'imposer par le despotisme. Cette culture critique se développe aussi bien au sein de les milieux lettrés que dans l'ensemble de la population française, puisque la culture française n'est pas segmentée en compartiments étanches, mais constitue bien un seul ensemble. En un siècle, cet esprit critique finit par saper complètement les autorités traditionnelles, la culture devient alors un enjeu politique pour toutes les parties des soubresauts de la fin du XVIII siècle et du début du XIX siècle. La synthèse produite par Antoine de Baecque et Françoise Mélonio établit une périodisation qui débute à la décennie 1710, avec l'épanouissement de l'esprit critique dans l'espace public, une inflexion durant les décennies 1750 - 1770 où l'esprit public évolue pour acter l'affaiblissement des autorités traditionnelles de la royauté et de l'Église. Cette période s'achève avec l'épisode napoléonien qui conclut la transformation culturelle de la France révolutionnaire. L'étude de la culture française du siècle des Lumières est facilité par l'abondance de sources permettant de construire ce sujet
1.
2.
3.
Une autre philosophie de l'histoire
Histoire culturelle de la France des Lumières
Délimitation du sujet
[modifier | modifier le code]Historiographie
[modifier | modifier le code]